La vidéo, ou comment progresser techniquement en vtt, mon parcours.

Publié par Fatscal avril 16, 2020

La vidéo, ou comment progresser techniquement en vtt, mon parcours.

J'ai commencé la vidéo vers 2012, lorsque j'ai débuté à faire du vtt technique .
En fait j'étais face à un choix, soit arrêter le vélo, soit faire autrement ! En effet je ne faisais que de la compétition vtt xc et tandem, cyclo cross, route, et j'avais un piètre niveau technique....Je tombais souvent et me blessais régulièrement, j'ai donc saturé et souhaité passer à autre chose !
J'avais fait le tour de la compétition et souhaitais découvrir d'autres sensations.
J'ai commencé le vtt technique en allant rouler sur Fontainebleau avec des locaux, et découvert les ateliers et les after ride !

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Pourquoi la vidéo ?

Tout simplement pour progresser vite et bien. Je partais d'un niveau assez bas et n'avais aucune base, il me fallait donc déjà combler ce gros gap avec mes potes de sortie qui avaient un bon niveau.
J'ai pris un apn et un trépied pour filmer mes passages et ainsi pouvoir les visionner tout de suite. Lorsque l'on roule et exécute un geste, on imagine faire tel ou tel geste mais la réalité est toute autre..... la vidéo ne trompe pas et rend fidèlement les faits !
L'utilisation de la vidéo dans mon cas a été très bénéfique, je pouvais corriger immédiatement ou tout du moins essayer, car entre vouloir et pouvoir il y a un gap pas toujours évident à franchir .....

Je suis toujours en quête du beau geste et d'en acquérir de nouveaux, je suis insatiable. Dès lors que je roule j'essaie toujours de faire mieux, pas plus vite, la vitesse ne m’intéresse pas, voire je l'évite tellement elle est synonyme de chute avec blessure grave... je regarde les autres rouler et essaie de reproduire les mêmes gestes, analyser pourquoi je n'y arrive pas ou bien sans amplitude. C'est ma plus grosse motivation pour aller rouler, progresser encore et encore !
J'adore rouler avec des personnes différentes, sur leurs terrains de jeu, cela varie les plaisirs, c'est extrêmement enrichissant sur le plan personnel, et techniquement pour le vélo.

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Comment j'ai fait ?

Je choisissais des endroits tranquilles, avec du potentiel pour faire mes ateliers. J'ai commencé avec les sauts, au début je roulais avec mon plastoc, donc 29 carbone avec géométrie xc ultra léger, environ 7 kg. L'erreur était de suite sanctionnée par une chute car le vélo ne pardonnait rien, j'y suis allé petit à petit avec des marches de 20cm, puis 30, et ainsi de suite. Je cherchais à obtenir le geste en mode instinctif, sans avoir à y réfléchir, c'est à dire faire le geste adapté au franchissement sans avoir à analyser le contexte. Cela a demandé du temps, beaucoup de temps, mais j'ai progressé, pas aussi vite que je le souhaitais mais l'essentiel était de toujours aller de l'avant !

Je fais toujours des journées ateliers-vidéo, c'est très plaisant à faire, j'adore ça en fait ! Accéder à ma quête de progression en jouant dans des environnement naturels merveilleux, il y a des jours productifs et d'autres non, il faut l'accepter, et si c'est laborieux, il faut savoir arrêter et faire autre chose avant de se faire mal.
Dédier dès le départ la sortie pour faire soit des ateliers, soit de la vidéo, soit juste rouler, tout seul c'est facile à gérer, mais à plusieurs c'est déjà plus compliqué ! Une sortie atelier devra être courte en distance pour garder un maximum d'énergie pour travailler les passages, et il en faut !

J'ai ensuite découvert le fat, qui à été un vecteur exponentiel de progression !
Ce vélo m'a ouvert d'autres portes techniques, des franchissements que je n'imaginais pas pouvoir faire un jour, il permet de rouler sereinement, avec la confiance nécessaire . C'est un formidable format de pneu pour progresser techniquement, car le vélo reste rigide, donc c'est le bonhomme qui pilote mais les pneus ont tellement d'adhérence que l'on peut à tout moment et dans quasi n' importe quel contexte changer de trajectoire ou bien tout simplement s'arrêter !! Et ça, pour débuter, c'est juste génial !!!!

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Aujourd'hui

Toujours avec la vidéo, mais maintenant je la partage sur Youtube, c'est une autre approche mais toute aussi gratifiante.
Je me filme moins pour travailler les gestes, j'ai acquis aujourd'hui assez d'expérience pour savoir ce que je fais avec mon vélo.
J'aime beaucoup visionner les rush plusieurs semaines après le roulage, ça me replonge dans l'univers de la sortie... c'est vraiment sympa !
Je roule davantage en "embarqué", cela permet de rouler sans s'arrêter tout le temps.
Lorsque je trouve une belle "Fat Line", je repère les lieux et les possibilités pour positionner la caméra, ce n'est pas toujours évident en montagne... Je regarde l'exposition au soleil pour voir quel est l'horaire le plus adapté pour venir filmer. Ensuite je reviens avec mon matos pour passer une journée vidéo,parfois l'approche demande des heures ajoutées aux prises de vues, il n'est pas rare que la sortie dépasse les 10 heures ! Mais c'est un vrai plaisir que de passer une belle journée en montagne, je ne m'en lasse pas !

Je roule aussi souvent avec des potes, c'est très plaisant de partager ces bons moments, et quand ils sont plus technique que moi j'adore les suivre ( tout du moins essayer car si le niveau est trop différent je ne cherche pas à suivre à tout prix ) et analyser ce qu'ils font.

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Les montages vidéos

Bon, c'est clairement pas la partie que je préfère ! Vu le nombre de sorties pour lesquelles je n'ai pas fait les montages, c'est assez révélateur.....
Cela demande du temps, beaucoup de temps, j'aime faire le plus gros du montage d'une traite sinon après je me perds et le montage a peu de chance d'aboutir !
Il faut du matos performant, surtout le PC, qui doit supporter le logiciel de montage. Mon ancien ne supportait pas la 4k et le logiciel plantait systématiquement, une vraie galère .....
Mes montages sont simples et sans fioritures, à mon image, je ne cherche pas à faire le plus de vues possible. Je dirais même que je ne souhaite pas toucher le grand public, je n'ai pas envie de répondre toujours aux mêmes questions et encore moins subir les aigris ! Je préfère rester dans la petite niche de pratiquants de vélo de montagne. Je n'ai pas envie de me sentir "esclave" de ma chaîne Youtube, c'est à dire me sentir obligé de faire de la vidéo juste pour "meubler". Je souhaite rester libre de faire ce dont j'ai envie, et les vidéos n'y échappent pas !

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Mon matos

- Caméra Gopro 8 black avec 5 batteries
La stabilisation est assez incroyable... presque aussi bien qu'un mécanique, sauf en forêt où le logiciel n'arrive plus à suivre !
Qualité d'image assez géniale.
Plus de bug... avec la 7 black c'était une vrai catastrophe... une des raisons de mon passage à la 8.
Le son est moins bon que sur la 7, je suis déçu, on entend un bruit d'air désagréable dès que l'on roule ou qu'il y a du vent, il faut ajouter une mousse sur la caméra pour le supprimer. C'est efficace mais cela oblige à la retirer à chaque échange de batterie, et en montagne lorsque la température est basse les batteries ne tiennent pas longtemps...

- Harnais gopro en position poitrine avec rehausse et sangles raccourcies

- Trépied Manfrotto 1.4 m, simple, fiable, efficace, pas trop lourd ni encombrant. Bref, il me suit partout dans mes périples vidéos montagne.

- Logiciel Filmora 9
Simple et intuitif d'utilisation, il me convient bien.

- Un PC portable reconditionné puissant, I7 en 2.7 Ghz, ssd, 32 Go de ram. Ça tourne fort et me permet de faire les montages sereinement sans plantage.

- Un disque dur externe de 4 T pour stocker toutes les vidéos d'une année environ